Vers une entrée de Fimalac au capital d’Equans par Bain Capital Specialty Finance ? 

La nouvelle vient de tomber : le fonds américain Bain Capital Spécialty Finance entend faire entrer Fimalac au capital d’Equans, dont il est candidat au rachat. C’est en tout cas ce qu’a annoncé le directeur associé du fonds américain, faisant miroiter une entrée de la firme de Marc Ladreit de Lacharrière au capital de l’entité de services multi-techniques d’Engie. Décryptage ! 

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La course pour Equans : Bain, Bouygues et Eiffage en lice

La vente d’Equans, filiale d’Engie, se précise un peu plus avec le retrait de Spie du processus d’enchères, laissant trois candidats en compétition : Bain Capital auquel s’associe Fimalac, Bouygues et Eiffage. Engie, dont l’Etat français détient près de 24 % du capital, s’attend à des offres fermes qui ne devraient tarder, comme le rapportait Reuters, citant des « sources bien informées ». 

« Bain compte conserver entre 50 % et 60 % du capital d’Equand. Comme Engie en a ouvert la possibilité, nous lui avons proposé de rester actionnaire, à hauteur de 20 % », déclare à ce propos Matthias Boyer-Chammard aux Echos. Il ajoute, en parlant de Fimalac, un autre acteur clé de l’opération : « Fimalac s’inscrira en actionnaire de long terme en entrant au capital d’Equans à hauteur de 20 % (…) Fimalac resterait l’actionnaire de référence une fois Equans coté, ce serait une garantie d’indépendance ».  Et cette garantie d’indépendance devrait rassurer l’Etat ainsi que les actionnaires de chacun des groupes dont l’avenir est en jeu.

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Au-delà des enjeux financiers, Bain Capital se veut également rassurant sur le plan social. Son directeur associé assure : « Nous avons déjà proposé de les contractualiser avec les représentants des salariés d’Equans. Il n’y aura aucun plan de départs contraints en France pendant cinq ans, et pendant au moins deux ans en Europe. Nous promettons au contraire plus de 15.000 créations de postes nettes d’ici cinq ans ». Chose relativement rare. En effet, lors de rachat d’entreprise, surtout par des fonds d’investissement américains, il était relativement courant de voir des dégraissage et des plans de départ ce qui, dans le cas présent, ne serait pas prévu et serait même écrit noir sur blanc.

Fimalac, un engagement de long terme chez Equans 

Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, Marc Ladreit de Lacharrière a partagé sa vision stratégique d’actionnaire à long terme concernant l’acquisition d’Equans. En substance, le milliardaire français explique pourquoi Fimalac, après avoir conclu un accord avec Bain Capital pour le rachat de la filiale d’Engie, s’associe à cette offre.

Pour Marc Ladreit de Lacharrière, cette démarche s’inscrit parfaitement dans la philosophie de Fimalac : investir dans des entreprises au cœur des métiers d’avenir, comme les services à l’énergie, une spécialité d’Equans. Il souligne par ailleurs l’importance du long terme dans la stratégie de Fimalac, une approche ayant prouvé son efficacité à travers une diversification judicieuse des acquisitions pour minimiser les risques. Cette stratégie a porté ses fruits, lui permettant, ainsi qu’à sa famille, de détenir aujourd’hui 100 % du capital de Fimalac, gérant des actifs d’un montant de 6,5 milliards d’euros (2021).